Ah, ça y est, on
vient de passer le panneau « MARTINBOROUGH », et bien, elles sont là,
concentrées autour du village ! Autre surprise, la formation des pieds :
c’est bientôt les vendanges (nous sommes en automne), et le pied est taillé à 1
bon mètre du sol ; les raisins sont
tous à cette hauteur-là, contre le bois, et les feuilles au-dessus, sans une
grappe ! Du coup, les grappes sont bien visibles des oiseaux, et il y a
des filets partout pour protéger les grains ; nous apprendrons le
lendemain que c’est un procédé néo-zélandais particulier : le sol est ‘aspergé’
(comprendre… avec du désherbant), pour que le sol propre renvoie plus de
chaleur vers les raisins… qui sont aussi plus faciles à cueillir.
Pour une ville de vignoble, Martinborough n’est pas typique
au sens où on l’entendrait en France : les vignes sont très peu nombreuses
et de taille modeste, et il n’y a pas d’ambiance ‘viticole’ en ville, les
‘wineries’ sont pour la plupart des endroits où on peut goûter, en payant (de 2
à 4$ selon ce que l’on boit, remboursé … ou pas, si on achète, mais la plupart
sont séparés des caves). Nous goûtons donc en centre-ville, à l’endroit que
l’Office du touisme nous a indiqué… le serveur … sert… 1 blanc, 1 rouge, 1
blanc… en vrac.
Le 1er blanc, un Pinot gris, est plutôt bon, je
passe le rouge et demande à goûter le 2ème blanc avant : un
Riesling… de nom… il est presque pétillant, comme le Riesling australien que
j’ai acheté par mégarde la veille… en plus pas très frais…
Et le rouge, ah, le Pinot noir, spécialité du coin, à 49$ la
bouteille quand même ?? Sur un terroir qui est « le même que celui de
la Bourgogne », prometteur, non ?? Et bien, il est… violent !!
Très intrusif, on va en garder le goût en bouche longtemps après, il nous
faudra un bout de fromage dans le van pour commencer à en venir à bout !
On va dire donc…. pas très compatible avec le palais français !
Tout ça, c’est bien beau, mais on voudrait visiter une cave,
ou au moins parler avec un vigneron ? Là, le serveur se montre de bon
conseil et nous donne plusieurs adresses. La 1ère adresse se montre une fausse piste :
c’est une cave de dégustation…mais non, on ne peut pas aller dans la cave
aujourd’hui, il n’y a pas de ‘tour’ le samedi… Mais la serveuse nous renvoie à
une 3ème adresse, sur notre route en plus.
Pas de chance, le tour vient de se finir, il faut revenir demain
matin (35$ chacun)… mais la serveuse nous place deux verres de blanc dans les
mains le temps que son collègue finisse de discuter avec des clients, et elle
lui demande si il peut nous montrer la cave…Ce qu’il fait de bonne grâce,
prenant le temps de répondre à nos questions ; le vignoble fait 100 ares,
et là-dessus, ils produisent du blanc, du rosé et du rouge : Pinot noir,
Syrah, Chardonnay et Sauvignon ; la vendange, à la main, va commencer sous peu ;
le rouge est mis en fûts de chêne « (ils viennent de France »), et
si, on pourrait le garder jusqu’à 5/6 ans pour le Pinot noir (mais ce n’est pas
l’habitude, ici, on boit le vin jeune).
Nous repartons avec 2 bouteilles de blanc et un rouge, du
Syrah, à la fois plus abordable, et bien meilleur que le Pinot noir (pour
nous !).
Notre mode de fonctionnement jusqu’à présent : boire du
rouge australien, et du blanc néo-zélandais !
Nous poursuivons notre route vers le sud de l’île du Nord,
le Cape Palliser et le détroit de
Cook qui sépare les 2 îles, et la mer de Tasman du Pacifique.
Un peu d’exercice, nous visitons des formations rocheuses
aux formes particulières, en aiguilles, dues à l’érosion, ‘les
Pinnacles’ ; elles ont aussi servi de décor dans ‘Le Seigneur des
Anneaux’ ; belle balade de 2h, sous un ciel gris et incertain.
Nous allons ensuite jusqu’au cap lui-même, et grimpons les
249 marches qui conduisent à un phare en haut des rochers : par beau
temps, nous aurions pu voir l’île du Sud… ce n’est pas le cas, même si la vue
est assez spectaculaire, le cap est une petite bande plate de terre, avec
derrière soit des collines toutes jaunes en raison de la sécheresse, avec ou
des moutons ou des vaches en bord de mer, ou des falaises à pic.
Au retour, quelques minutes plus tard, le ciel se dégage, un
arc-en-ciel apparaît, justifiant la maxime kiwi selon laquelle on peut toujours
s’attendre à ‘4 saisons en une journée’.
Nous nous posons à Lake Ferry, pour un apéro et un repas
face au soleil couchant.
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